Réseaux sociaux : servissement ou asservissement ?

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Depuis une dizaine d’années, les médias sociaux se sont ancrés dans nos quotidiens. Et cette observation se vérifie aussi chez les adolescents, et parfois même les plus jeunes enfants, qui utilisent abondamment Facebook, Snapchat, Instagram, ou encore Twitter pour communiquer entre « amis ». Mais ils ne comprennent pas toujours les rouages qui se cachent derrière ces mastodontes du web ni les risques qui peuvent en découler


Le réseau social le plus utilisé est Facebook. Kamdem (2015) nous donne des chiffres sur les utilisateurs de Facebook en Afrique. Ils sont 120 millions d’utilisateurs actifs mensuels (juin 2015) contre 100 millions en septembre 2014, soit une hausse de 20 %. Plus de 80 % de ces personnes se connectent via un mobile. Au Nigéria, il y a 7,1 millions d’utilisateurs actifs chaque jour et 15 millions d’utilisateurs actifs mensuels.
À l’heure où les pays africains entrent dans la dynamique de la révolution numérique, ils doivent faire face aux effets positifs et néfastes qu’offrent les réseaux sociaux.
En effet, l’impact peut être tel que leur quotidien peut véritablement basculer : cyber harcèlement, usurpation d’identité, ou encore cyberflashing sont malheureusement devenus aujourd’hui monnaie courante.
Les inconditionnels des plateformes Facebook/Whatsapp lisent, et entendent tout le temps sur leurs forums d’audio de diffamations, accusations, calomnies, entre autre. C’est surprenant l’usage que font les utilisateurs de ces médias sociaux pour assouvir leurs desiderata.
Il est triste et aussi malheureux de faire de ces outils un moteur de désinformation doublée d’une perversité choquante. Il est urgent que les Togolais prennent conscience en faisant oeuvre utile. Notons que Les rendements des uns et des autres ont considérablement diminué avec l’avènement des réseaux sociaux.
Au Togo, Depuis l’utilisation en masse de ces outils, les pourcentages aux différents examens ne cessent de baisser, le nombre de séparation dans les foyers quand a elle ne cessent d’augmenter. Preuve d’une utilisation abusive.
Nous avons beaucoup à gagner de leur usage, mais pas au point d’en devenir esclaves. Nous Africains et surtout Togolais, si nous ne prenons pas conscience, risquons de retarder notre développement avec l’usage actuel que nous faisons des réseaux sociaux. Les gens prennent ses outils pour innover, construire, alors que nous, la plupart du temps ne faisons rien d’utile avec ses outils.
Les erreurs peuvent rapidement être préjudiciables : même si le droit à l’oubli connaît des progrès ces dernières années, certaines informations ne peuvent jamais être totalement effacées, des traces subsisteront toujours sur Internet.
Sur les réseaux sociaux les plus connus, il est difficile de contrôler qui a accès ou non aux informations et qui peut interagir avec les jeunes utilisateurs. Par ailleurs, le réseau social en lui-même interagit en mettant en avant des contenus et des publicités non-désirées. Encore il n’y pas longtemps, les vidéos sur Facebook se lisent automatiquement. Et sur Whatsapp les images et les audio se téléchargent également automatiquement Alors difficile d’échapper a ce que ne voulais pas voir.

e-commerce

Au moment où les gens se font des milliards à travers ces médias sociaux nous les utilisons pour des banalités pour notre retard.
Grâce à l’internet et aux médias sociaux, de milliers de startups ont émergé et font bouger le monde. Nous en voulons pour preuve des sites de e-commerce et bien d’autres, animés par de jeunes dynamiques. Les « Community managers » se sont au fil des ans rendus indispensables dans toutes ces diverses structures où l’économie numérique a le vent en poupe.
Bien sûr, des personnes peuvent trouver agréable de communiquer avec leur famille ou leurs proches amis par ces médias sociaux. Mais dans le monde surtout en Afrique, beaucoup en font un usage excessif et suivent sur Internet des hommes ou des femmes qu’ils ne connaissent même pas. Ou ils passent un temps considérable à regarder des photos de ces personnes ou à lire des informations sur elles. Le danger est de se laisser dévorer par ce qui n’est en réalité que des futilités. Une personne pourrait même s’en orgueillir du nombre de personnes qui aiment ce qu’il poste, voire s’offusquer si certaines cessent de le suivre. Nous pouvons nous demander : « Est-ce que je veille à ne pas utiliser un temps précieux à des choses sans importance ?

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Achille KOUAWO Enseignant Chercheur à l’Université de Lomé Propose l’éducation à la meilleure utilisation des réseaux sociaux à l’école quand il écrit dans son œuvre ”L’ÉCOLE DOIT-ELLE FORMER À L’UTILISATION DES RÉSEAUX SOCIAUX? ‘’ Où connaître et apprendre à utiliser les potentialités qu’offrent les médias sociaux si ce n’est à l’école, lieu par excellence de tout apprentissage’’.
Face à cette nouvelle réalité, les parents et le corps enseignant sont souvent tiraillés entre deux approches. La première consiste à interdire l’utilisation de ces réseaux – mais il est illusoire et contre-productif de vouloir empêcher les jeunes adolescents de vivre avec leur temps. La deuxième approche tient plus de la résilience : l’adulte considère qu’il ne connaît pas grand-chose aux réseaux sociaux – qui ne font pas partie de son quotidien – et laisse donc le jeune utilisateur en totale autonomie. Mais un juste milieu existe. Car si parfois les réseaux sociaux sont néfastes, il est surtout question du comportement – parfois déviant – des individus face à ces outils. Pour éviter les dérives, il faut accompagner l’adolescent dans son apprentissage du numérique : lui montrer les usages adéquats, mais aussi leurs limites.
L’apprentissage du numérique se fait aussi bien dans le cadre familial que le cadre scolaire. Mais, il est important que le corps enseignant fasse appel aux réseaux sociaux de manière raisonnée, dans le but d’améliorer les échanges et la collaboration entre les élèves. L’apprentissage du numérique doit servir un projet éducatif plus global pour être réellement efficace. ‘’Le réseau social constitue une prolongation de la salle de classe, il peut être mis en place pour permettre aux élèves d’échanger entre eux, avec des élèves d’un autre établissement, ou encore avec des professeurs’’. A déclarer un bloggeur.
”Le réseau social doit rester un outil au service d’un besoin et ne pas devenir une finalité en soi”. Alors prenons bien garde.

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